Tu veux savoir ce qu’est mon gros défi du moment ? Je vais te le dire : répondre à la question.

Il m’a fait remarquer que je répondais souvent à côté de la plaque à la question qu’il me posait et cela génère de l’impatience. Ou pire : je réponds par un reproche ou une remarque méprisante.

Un exemple :

– Où est le saladier ?

– Ben tu ne sais pas où on range les saladiers ? Bon alors, il était au frigo parce qu’il y avait la salade de tomates, mais comme on l’a fini hier soir, on a dû le laver… tu as regardé à côté de l’évier ?

– Il n’y est pas.

– Alors rangé, placard en haut à droite ?

Ah ! J’ai enfin répondu à la question. Pour une meilleure communication, j’aurais dû dire dès le début :

Placard en haut à droite.

Il n’aurait pas poireauté pendant tout mon scénario. Et si le saladier n’était pas rangé à sa place, on aurait cherché ailleurs. Mais la salade de tomates et tout le contexte du truc, en fait, on s’en fou non ?

Et puis surtout, s’il me pose la question, c’est qu’il ne sait pas (ou qu’il la flemme de s’en souvenir) : il attend une réponse, et surtout pas un reproche.

Et je t’assure que depuis qu’on a discuté de cela (que je ne réponds pas aux questions et tout), je réalise que ça arrive assez souvent ! Ou alors je réponds par une autre question : « pourquoi tu veux savoir ça ? », ou j’anticipe sa prochaine question « si c’est pour [raisons x ou y], je te préviens que [blablabla] ».

Pourquoi tant de détours ? 

Ça doit être fatiguant pour lui, et ça ne l’encourage pas à se confier à moi.

Alors désormais j’en fait un exercice quotidien, et ça travaille ma réactivité : question > réponse. BAAAM.